Crise de croissance ou crise passagère chez compte nickel ?
On pourrait croire que tout sourit à Hugues le Bret directeur de la Financière des Paiements qui commercialise le compte Nickel et annonce fêter 500.000 clients
L’article paru dans Le Monde le 9 mars (lien Le monde) indique que malgré plus de 500 000 clients, la société perd plus d’argent qu’elle n’en gagne et espère atteindre la rentabilité au cours de l’été 2017.
Mais avec plus de 130 salariés, impliquant au moins 1 millions d’euros de dépenses en salaires par mois, auquel il faut ajouter les frais de fonctionnement, frais de licence… on arrive à une facture à payer entre 1.2 et 1.6M d’euros par mois.
Pour les recettes, en estimant (fourchette haute) que 50% des clients génèrent un revenu de 2e/mois, cela donnerait 500.000euros de rentrées par mois. La notion de clients actifs étant une notion variable entre les prestataires, celle-ci n’est pas retenu pour nos calculs
De plus, l’article du Monde souligne que c’est seulement depuis décembre 2016 que les infos des clients nickel sont croisées avec liste des personnes sensible et sous-entend donc que ce n’était pas le cas avant, on peut donc envisager que compte nickel doit ou devra faire face à une recrudescence des fraudes
Crise de croissance
Dans tous les cas l’équation s’avère délicate, pour être rentable plusieurs scenarios sont possibles
- Soit Soit diminuer les dépenses
ce qui impliquerait une réduction de personnel et des couts fixes, mais pourrait mettre en danger la licence. Financière des paiements.
Officiellement et pour se concentrer sur le marché français, compte nickel a déja stoppé ses projets de développements à l’international
- Soit augmenter les frais clients
mais risquerait un exode de la clientèle vers la banque postale
- Soit lever plus d’argent
mais les investisseurs initiaux pourraient commencer à s’interroger sur la viabilité du modèle économique sur le long terme. Car après 35 millions déjà levés et dépensés, 500000 clients revendiqués, le seuil de rentabilité n’est pas atteint
Même si l’initiative de Compte nickel mérite d’être saluée pour avoir occasionné le réveil du système bancaire en France, il semble que l’offre tarifaire empêche mécaniquement le Compte Nickel d’être rentable et force la société dans une course à la croissance pour sans doute viser un rachat et éviter une fin moins glorieuse comme l’a connu la neobanque Morning
Alors rendez-vous cet été pour voir si la rentabilité valide le modèle économique de compte Nickel, à moins que la venue sur le marché de Orange Bank et Carrefour Banque ne vienne rendre les choses plus compliquées pour compte nickel
A suivre
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