Pas de notes.

À la question les PME et TPE sont-elles délaissés par les banques et FinTech, on serait tenté de répondre non, surtout après la lecture des statistiques trimestrielles de crédit publié par la Banque de France. Car avec 910 milliards d’euros de crédit accordé aux acteurs économiques en 2016, avec une proportion de 90 % au bénéfice des PME, le tableau est flatteur. Ce que ne manque pas de mettre en avant la fédération bancaire française se félicitant des efforts du secteur afin de favoriser le financement de l’économie française. L’autre chiffre mis en avant par la fédération bancaire française, c’est le taux de satisfaction des besoins bancaires des TPE, s’établissant à 82 % au premier semestre 2017.

Bien évidemment, lorsque l’on y regarde de plus près la situation du crédit en France et des principaux bénéficiaires est beaucoup plus contrastée. C’est encore plus vrai lorsque l’on entre dans le détail et que l’on se concentre exclusivement sur les toutes petites entreprises, celles employant moins de 10 salariés. Pour les PME, 80 % des crédits sollicités auprès des banques sont fournis, alors que pour les TPE c’est près d’une demande de crédit sur 3 qui est rejetée. Comme nous allons le voir, les raisons expliquant ses résultats sont pour le moins surprenant.

Les PME et TPE oubliées par les banques

Pour savoir si les PME et TPE sont-elles délaissés par les banques et FinTech, il faut se pencher sur les autres besoins de financement de ces acteurs économiques, au-delà du crédit. En effet, pour les PME et TPE les besoins en matière de financement de trésorerie sont moins critiques que pour une toute petite entreprise. Dès lors, pour une TPE la question de la trésorerie est une question de survie, d’autant plus que l’on sait que 25 % des défaillances d’entreprises sont dus à des retards de paiement. Pour une fois nous n’allons pas jeter la pierre sur les établissements bancaires, car l’une des principales raisons de la défiance des banques vis-à-vis des PME et TPE est la perception d’un risque élevé, et il est difficile de les en blâmer, car le risque est bien présent. Là où le bât blesse, c’est que malheureusement les banques ont perdu leur capacité à bien connaître leurs clients, et donc de mieux évaluer le risque.

La vague de digitalisation a érodé la relation client

En effet, c’est la relation entre conseillers et entrepreneurs de la banque à papa qui a aujourd’hui quasiment disparu, avec la transition ces dernières années vers la banque moderne. Une évolution qui ressemble à une révolution avec la multiplication des automates, des services en ligne, des applications mobiles et centres d’appels. Ce qui a pour conséquence une baisse de fréquentation des agences, menant elle-même à la fermeture d’agence physique.

Et de l’autre côté du décor à l’augmentation du nombre de clients attribués aux conseillers, qui conduit à son tour à une déliquescence de la maîtrise des dossiers. Or l’on sait que ce contact entre banquiers entrepreneurs est indispensable pour tisser une relation étroite, source essentielle d’information, qui manque aujourd’hui cruellement transformant le demandeur de crédit en un simple numéro de dossier anonyme et désincarné.

Les banques n’ont qu’une connaissance limitée des TPE PME

Alors les PME et TPE sont-elles délaissées par les banques et FinTech, il semblerait que les choses sont en train de changer. Car la digitalisation menée par les jeunes pousses de la finance les amène à inventer les services qui permettront d’accompagner l’évolution des comportements. Avec notamment des solutions modernes afin d’évaluer la fiabilité de jeunes entreprises, en se reposant sur les masses de données du Big Data. C’est le pari fait par des start-ups telles qu’Estimeo ou Early Metrics, la dernière ayant signé un partenariat avec LCL. Ce partenariat démontre, que certaines banques ont compris l’importance d’améliorer leurs processus de connaissance client dans l’ère digitale.

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