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Lydia lève 13 millions auprès de la CNP   

Entreprise 100% française Lydia entend se spécialiser dans les paiements entre personnes, leur système est une application permettant d’échanger de l’argent depuis un téléphone mobile.

Après le téléchargeant de l’application Lydia, le client donne ses coordonnées complètes, envoie ses documents d’identification et accepte l’ouverture d’un compte ewallet auprès de la SFPMEI (Société Financière du Porte-Monnaie Electronique Interbancaire)

L’échange d’argent entre particulier ne faisant pas recette, le terrain étant déjà occupé par des gros acteurs comme Western Union, Lydia ouvre différentes vois en reproduisant le système de la cagnotte de Leetchi. Comme Leetchi, ce système de cagnotte permet de collecter de l’argent pour constituer une caisse pour un cadeau, un pot commun. Soit le bénéficiaire de la cagnotte souhaite recevoir l’argent sur son compte bancaire, dans ce cas le service est facture entre 1.5 et 2% , soit le bénéficiaire de la cagnotte utilise ses fonds chez les commerçants partenaires qui rétrocèdent une commission allant jusqu’à 10% à l’organisateur (Lydia). Le modelé économique dépend donc uniquement de la commission que lui rétrocèdent les commerçants partenaires, il ne semble pas y avoir d’autres revenus significatifs. Mais Lydia arrive après la bataille en matière de cagnotte et voit apparaitre dans les concurrents un mastodonte : Paypal qui lui aussi lance sa cagnotte en ligne ! Il faudra plus que de la motivation pour que Lydia puisse concurrencer Paypal sur le modèle de la cagnotte.

De plus le hic chez Lydia c’est que les services ont des seuils assez faibles et que la start up a besoin de croissance pour satisfaire ses investisseurs. C’est donc à nouveau la course à la croissance pour ne pas être rattrapée par les pertes qui s’accumulent (oui car quand un business ne gagne pas d’argent, les charges s’accumulent). La start up annonce plus d’1 million de compte au rythme de 2000 ouvertures par jour. Ces chiffres sont surprenants quand on sait que les effectifs sont de 30 personnes. En effet on s’est amusé à faire du calcul. Disons que 1% des clients souhaitent des infos ou rencontrent un problème (connexion, rechargement, dépenses…) cela reviendrait à 10.000 appels ou emails par jour. Supposons que toutes ces 10.000 demandes se règlent en 2 minutes chrono, cela reviendrait à mobiliser 30 personnes travaillant 11 heures par jour. Vous voyez le problème ? Lydia n’a que 30 salariés.

Mais ceci ne semble pas avoir refroidi la CNP qui injecte 13 millions dans la société en plus des 10 millions déjà collectés auprès d’autres investisseurs.

La course vers la croissance est donc lancée chez Lydia qui devra rapidement trouver des relais de croissance et surtout des relais rémunérateurs, d’autant plus que comme tous les nouveaux acteurs du paiement Lydia doit apprendre à lutter contre la fraude qui selon nos sources sont de plus en plus perfectionnées. Bref, Lydia est condamnée jusqu’à réussir pour ne pas se retrouver au pied du mur comme cela est arrivée à Morning.

 

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